Les limites de la prise en charge médicale pour les problèmes de santé mentale
Selon la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, environ 40% des consultations médicales sont reliées à des problématiques de santé mentale.
Qui n’a pas déjà pleuré dans le cabinet d’un médecin? Le simple fait d’avoir en face quelqu’un qui nous regarde et nous écoute suffit parfois à ouvrir le robinet des larmes. Les médecins sont généralement empathiques et laissent le temps à la personne de respirer avant de quitter leur cabinet.
Cela dit, chacun son métier. Travailler avec les mots et l’écoute active pour cerner la problématique à l’origine de la peine, de la colère ou de toute autre émotion, ce n’est pas la spécialité des médecins.
Quoi faire lorsqu’on en peut plus d’attendre le bon spécialiste?
Quoi faire quand on se retrouve dans une situation où notre «p’tit cœur» n’en peut plus d’en prendre? La famille, les amours, le travail, l’argent, la santé, les enfants petits ou grands, la voiture qui ne démarre pas et qu’on réussit grâce au voisin sympa à faire partir tant bien que mal pour aller voir le médecin, justement. On a failli pleurer dans les bras du voisin, mais on a réussi à se retenir. Bravo! Un de plus qui n’aura pas le privilège de la fenêtre ouverte sur notre soi véritable.
La psychothérapie, un traitement de choix
Le soi véritable a tellement besoin d’air qu’il se laisserait aller avec n’importe qui faisant preuve de la moindre gentillesse. Franchement! De la retenue! Tu es capable d’en prendre! Tu as les épaules larges! Si tu pleures devant le voisin, tout le quartier sera mis au courant…
Donc, la voiture a finalement démarré et nous voilà en route vers le cabinet du médecin. Un médecin, vraiment? Quelque chose à l’intérieur crie (les murmures ont cessé depuis des lustres) : «Tu sais bien ce qui ne va pas, et tu sais aussi que Dre Unetelle ne crèvera pas l’abcès ce matin. Oui, elle te fera une nouvelle prescription pour t’aider à relaxer. Oui, elle te recommandera une énième fois de trouver une professionnelle de la santé mentale. Oui, elle reconnaît que la grande majorité de ses patients n’en trouve pas. Et après?»
Prendre soin de soi
L’attente pour accéder à un psychologue dans le réseau public au Québec est d’environ 6 à 24 mois.
Attendre 6 à 24 mois dans cet état? Pas question! Je vaux mieux que ça et surtout, je m’aime. Je me prends dans mes bras et je pleure toute seule dans ma voiture.
Mon moi véritable respire enfin, se sent comme dans un jardin sous la pluie.
Je m’aime
Je m’aime
Je m’aime
Je m’aime
Je me trouve une professionnelle de la santé mentale en ligne. Le début sera probablement compliqué tellement j’en ai sur le cœur, mais je vais y arriver. On va y arriver. Elle m’aidera à voir clair. Elle comprendra ma situation et trouvera sûrement une nouvelle façon de voir les choses.
J’ai essuyé mes larmes et remis le moteur en marche pour retourner à la maison. Je me sens en confiance. Je tiens la bonne énergie pour changer les choses de façon durable et profonde. Finis les cachoteries et les placébos de toutes sortes.
Quand j’ai baissé la vitre de ma voiture et respirer un bon coup avant de reprendre le chemin vers la maison, mon premier rendez-vous en ligne était pris.