Vous vivez avec l’anxiété et songez à consulter ?
Vous vous questionnez sur ce qu’un suivi auprès d’un.e travailleus.e social.e pourrait vous apporter ?
Voici un exemple type du déroulement d’un suivi psychosocial en lien avec l’anxiété, selon mon approche comme travailleuse sociale:
1. Apprendre à se connaître.
Lors de la première rencontre, l’objectif principal est de vous permettre de valider si vous vous sentez confortable avec moi et avec mon approche. Il est particulièrement important de se sentir confortable avec son ou sa professionnel.le en santé mentale. C’est ce qui vous permettra de vous ouvrir dans la transparence, d’être assez à l’aise pour vous nommer sans crainte du jugement. Un.e professionnel.le de la santé mentale : ça se magasine.
De mon côté, je vais vous entendre dans ce que vous vivez. Vous êtes l’expert.e de votre propre situation. Si je veux être en mesure de vous accompagner, je dois prendre le temps de bien analyser et évaluer non seulement vos symptômes reliés à l’anxiété, mais aussi votre fonctionnement, vos forces et vos capacités.
Je vous suggérerai des pistes de solutions, comment nous pourrions aborder vos difficultés et si ça vous convient, si ça fait du sens pour vous et que vous êtes confortable avec moi : on se lance !
Au terme de la première rencontre, nous aurons établis vos objectifs de base et votre but principal à travers votre suivi psychosocial.
2. Comprendre, ensemble.
Durant les premières rencontres, je vous questionnerai sur les impacts de l’anxiété dans votre quotidien, au travail et dans vos relations interpersonnelles. Nous prendrons le temps de prendre conscience des symptômes de l’anxiété que vous ressentez. Nous aborderons les notions généralement reliées à l’anxiété, ce qui nous permettra de mieux comprendre les sources de votre anxiété.
Exemples de notions abordées :
- Confiance en soi.
- Capacité à mettre ses limites.
- Priorisation de soi.
- Équilibre dans les différentes sphères de la vie.
Ensuite, nous identifierons ensemble des moyens et des stratégies à mettre en place dans votre quotidien.
Exemples de moyens et stratégies :
- Exercices à faire en cas de crise de panique.
- Exercice de relativisation lorsque l’anxiété -monte-.
- Objectif quotidien de temps pour soi.
- Exercice de compartimentation.
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3. La reprise de contrôle : se reconnaître, s’accepter et se respecter.
Une fois que nous avons identifié les éléments plus problématiques et que des moyens ont été instaurés pour raviver votre sentiment de contrôle sur votre anxiété, c’est le moment de travailler sa source.
L’objectif est de revenir en arrière, comprendre comment l’anxiété s’est développé et ce qui y contribue, pour ensuite se réapproprier notre pouvoir d’agir sur le moment présent. Mieux se comprendre, mieux comprendre notre propre fonctionnement interne et nos réactions, nous donne l’occasion d’arriver à s’accepter et se respecter.
Exemple fictif de Mme Doe:
Se reconnaître.
Lors des premières rencontres, nous avons établi que Mme vivait des crises de panique avec tremblement, respiration accélérée et nausée. Nous avons réalisé que les crises venaient seulement le dimanche avant de recommencer la semaine de travail.
En discutant, nous avons pris conscience ensemble que Mme Doe avait une faible confiance en elle-même et de la difficulté à mettre ses limites. Ce qui occasionne une surcharge au travail qui entraine un sentiment de perte de contrôle et une grande fatigue. Dans sa vie personnelle, elle a de la difficulté à dire non à ses proches, même si ça lui nuit par moments.
En revenant sur la confiance en soi, Mme explique avoir toujours eu une faible estime d’elle-même. Elle explique que sa mère était une femme exigeante, difficile à satisfaire, bien qu’aimante et maternelle. Elle fait mention de plusieurs déménagements à l’enfance suite à la séparation de ses parents. En la questionnant, nous soulevons ensemble le vécu émotionnel de l’enfant qu’elle a été. Nous abordons ensuite les différentes étapes du développement de l’enfant et accompagnons Mme à identifier les impacts sur son propre développement.
Je propose alors à Mme Doe un exercice de développement de la confiance en soi. Je l’accompagne à prendre conscience de ses forces, de ses capacités. Pour ensuite identifier ses valeurs, ses accomplissements et ses priorités.
S’accepter.
Une fois que Mme Doe a pris conscience de la belle personne qu’elle est, nous abordons les attentes réalistes et irréalistes. Mme avise avoir pris conscience qu’elle est travaillante et donne le meilleur d’elle-même au travail, mais n’arrive jamais à être pleinement satisfaite. En revenant sur son histoire, nous arrivons à la conclusion ensemble que cette difficulté à être satisfaite est probablement relié aux exigences de sa mère.
Elle réalise s’être elle-même imposées plusieurs attentes au travail et dans ses relations interpersonnelles. Comme celle de répondre le jour-même à toute demande venant des clients ou de ses proches. Elle avise le stress et l’anxiété que cela engendre chez elle.
J’accompagne alors Mme à identifier les attentes qui font du sens pour elle et qui sont réalistes selon sa capacité à gérer le stress, son niveau d’énergie, ses priorités et ses valeurs.
Pour ce faire, nous abordons les difficultés propres à sa personnalité. Mme se dit impatiente et facilement distraite. Je prends le temps de l’accompagner à relativiser la présence de ses défauts. La normalisation de ses défauts et de ses faiblesses est au cœur de cette étape. Nous avons tous des forces et des faiblesses. C’est ce qui fait de nous des humains. Nous établissons donc des moyens dans son quotidien pour faciliter l’organisation et établir des objectifs à court terme, afin de respecter sa nature.
Se respecter.
Nous établissons ensuite des limites claires face au travail et à la surcharge. Je lui suggère des moyens concrets à mettre en place au quotidien dans son milieu de travail. Nous identifions comment reconnaitre et nommer sa limite clairement et respectueusement à ses collègues.
Nous identifions ce qu’elle fait dans sa vie personnelle qui va à l’encontre de ses limites, de ses valeurs et de ses besoins pour répondre à ceux des autres. Elle a maintenant les outils pour nommer ses limites.
La qualité de son discours interne est ensuite abordée. En discutant, Mme réalise qu’elle est parfois méchante envers elle-même, qu’elle se critique et se -tape souvent sur la tête-. Je lui suggère des stratégies pour être en observation de son discours interne et favoriser un discours positif.
Nous rétablissons l’équilibre ensemble, une étape à la fois.
L’objectif principal de cette étape est d’adapter la vie de Mme Doe à ses besoins, ses valeurs, ses priorités, ses forces et ses faiblesses.
4. La fin de votre suivi.
Généralement, je vous suggérerai un mois sans rencontre, afin de vous permettre d’évaluer si vous vous sentez prêt.
Le respect du rythme est primordial dans mon approche.
La dernière rencontre a lieu lorsque vous vous sentez solides sur vos pieds. Lorsque vous vous sentez outillés pour poursuivre votre route seul.
Lors de la dernière rencontre, nous reviendrons sur les différents éléments travaillés, les prises de conscience et les changements établis. Nous reviendrons sur vos forces et vos capacités. Nous aborderons ce qui est à surveiller pour la suite.
Et surtout, je vous remercierai pour votre confiance.
Allez plus loin!