Je ferai tout mon possible pour que nos rencontres deviennent un safe-space, un endroit sans jugement dans lequel il est possible d’aborder les sujets les plus difficiles.
Bonjour à vous, lecteur.trice.s.
Je m’appelle Coralie et je suis fière de me présenter comme la première sexologue au sein de l’équipe de professionnel.le.s psychologues et psychothérapeutes de Meetual. J’ai gradué du baccalauréat en sexologie en début d’année, ce qui m’a permis ensuite de faire partie de l’Ordre des sexologues du Québec. Grâce à ma formation, je suis au fait des connaissances les plus actuelles concernant la santé sexuelle. Du haut de mes 23 ans, je commence ma pratique privée avec ouverture d’esprit et enthousiasme. À chaque mois, je vous présenterai un article qui relève de sujets entourant la sexualité sur le blog de Meetual.
Mon parcours : qui suis-je?
D’abord, mon parcours collégial en arts visuels me fait découvrir le militantisme. Militer, c’est adhérer à un mouvement et agir pour une cause. Tout comme les arts, la sexualité peut s’inscrire à l’intérieur de plusieurs agendas politiques. Au début du 20 e siècle, on commence à parler de la revendication des droits des personnes LGBTQ+. Au milieu du 20 e siècle, la lutte de l’égalité des sexes débute à la suite de l’apparition de la contraception. À la fin du 20 e siècle, la crise du syndrome de l’immunodéficience acquise (SIDA), qui est aujourd’hui appelé le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), a créé une immense vague d’éducation à la sexualité.
Alors, j’ai choisi de m’inscrire en sexologie avec en tête un but plus grand que moi et franchement un peu naïf : éduquer la population mondiale sur la sexualité libre, consentante et surtout, respectant les droits de toustes.
Un stage d’un an dans un organisme communautaire pour les femmes vivant avec le VIH me fait prendre conscience que ces femmes ont besoin d’être accompagnées pour comprendre leurs problématiques en lien avec leur sexualité, notamment durant la pandémie.
Mon coeur de militante m’a conduite à porter un jour le titre de sexologue pour démarrer ma pratique privée et me voici à Meetual aujourd’hui!
Consulter un.e sexologue : qu’est-ce que c’est ?
Chez Meetual, je vous offre un service de relation d’aide, qui est à distinguer de la psychothérapie. Alors que la psychothérapie vise le traitement d’une détresse psychologique, la relation d’aide en sexologie vise plutôt le l’amélioration ou le maintien de la santé sexuelle chez les personnes qui consultent. Elle privilégie la résolution des problèmes actuels liés à la sexualité par la mise en lumière des ressources que présente la personne en consultation.
Dans le cadre des rencontres de relation d’aide en sexologie, vous pouvez, si vous le souhaitez, demander une évaluation du développement et des comportements sexuels. Celle-ci explore votre
problématique sexuelle d’un point de vue global, tout en témoignant de l’évaluation des troubles sexuels et des troubles de santé mentale.
Attention, je ne peux pas vous donner de diagnostic. Les psychologues de Meetual sont là pour ça! Cependant, si l’évaluation indique fortement la présence d’un trouble sexuel ou d’un trouble
psychologique, un référencement s’en suivra.
Mes interventions prennent forme dans les approches féministes et humanistes. La lutte pour les droits sexuels, l’expression des émotions, l’acceptation et le non-jugement sont les bases qui fondent ma pratique.
Mes spécialisations : quelles thématiques me sont familières ?
Les thèmes récurrents avec lesquels j’ai eu l’opportunité de travailler sont les suivants : la communauté LGBTQ+, les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) et les violences sexuelles.
J’entends souvent dire qu’il semble y avoir de plus en plus de personnes LGBTQ+ qui font leur coming-out. En fait, les personnes de la diversité sexuelle étaient présentes dès le milieu du 19 e siècle, c’est notre attitude envers elles qui a changé. Il y a moins de 50 ans par exemple, l’homosexualité était considérée comme une maladie.
Aujourd’hui, nous savons que la sexualité est un spectre et qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon de la vivre, à condition qu’elle respecte les droits sexuels de toustes. Alors, si nous leur donnons l’espace de le faire, les personnes LGBTQ+ se sentent plus à l’aise à l’idée de faire leur coming-out, si elles en ressentent le besoin. En fait, au lieu de parler de « sortir du placard », il
serait plus pertinent d’encourager la pratique de « coming-in » envers sa propre identité sexuelle.
C’est un processus qui devrait se produire au propre rythme de la personne. Cette personne a une identité valide peu importe l’étape du processus. Je ferai tout mon possible pour que nos rencontres deviennent un safe-space, un endroit sans jugement dans lequel il est possible d’aborder les sujets les plus difficiles.
La santé sexuelle fait partie du bien-être global : pour quelle raison consulter un.e sexologue?
Aujourd’hui plus que jamais, la société mise sur l’importance d’être en santé. Je ne vous apprends rien si je vous dis que la santé physique est toujours priorisée : « il faut bien manger et faire du sport. » Cette année, il semble qu’il y ait eu une prise de conscience plus étendue au sujet de la santé mentale. La sexualité là-dedans ?
Cette expérience à la fois globale et intime du ressenti, des sensations et des émotions se retrouve souvent mise de côté. Pourtant, l’organisation World Association for Sexual Health (WAS) déclare que la sexualité est un aspect central de la personne humaine et ce, tout au long de sa vie (2020).
Pour la World Health Organization (WHO), la santé sexuelle constitue un élément intrinsèque de la santé humaine, basé sur une approche positive, équitable et respectueuse de la sexualité, des relations et de la reproduction, qui est libre de toute coercition, discrimination, stigmatisation, honte et violence (2020).
Il semble impératif de voir la santé sexuelle comme une composante du bien-être global et de se rappeler aussi que, tout comme la santé mentale, les problématiques reliées à la sexualité ne sont pas toujours visibles à l’oeil, mais n’en sont pas moins importantes.
Les motifs de consultation : de quoi puis-je parler en consultation avec un.e sexologue ?
Un court sondage que j’ai réalisé auprès du réseau professionnel des sexologues du Québec sur les problématiques sexuelles rencontrées par les personnes qui consultent révèle six principales raisons de consulter : les relations amoureuses, l’estime de soi, l’affirmation de soi, les troubles sexuels, la sexualité et la santé mentale et les violences sexuelles.
En fait, les thèmes dépendent uniquement de vous et sont tous les bienvenus s’ils sont la cause de votre détresse au niveau de votre santé sexuelle.
Par exemple, avec la pandémie du Covid-19, il est tout à fait normal de ressentir moins de désir sexuel, de se sentir seul.e ou que notre dynamique relationnelle change. En situation de crise, peu de gens s’arrêtent un moment pour se demander comment ils, elles se sentent à l’intérieur, puisque cela peut générer une confrontation désagréable. Cependant, cette démarche apporte la possibilité d’une croissance de l’intelligence émotionnelle ainsi qu’un sentiment de bien-être envers soi-même.
Il peut souvent paraître difficile et ce, pour plusieurs raisons valables, de décider de prendre un rendez-vous pour sa santé sexuelle, je l’admets. En contrepartie, je peux vous garantir que de chercher de l’aide démontre beaucoup de courage et de force.
L’année 2020 m’aura appris que la seule personne sur laquelle on peut compter, c’est nous-même. Nous sommes acteur.trice.s de notre vie, nous créons le changement.
Au plaisir de vous rencontrer,
Sources
World Association for Sexual Health. (2020). Organization. Récupéré de
https://worldsexualhealth.net/organization/
World Health Organization. (2020). Sexual and reproductive health. Récupéré de
https://www.who.int/reproductivehealth/topics/gender_rights/sexual_health/en/#