Avertissement! Ce texte est une opinion écrite qui n’implique que l’autrice. L’objectif n’est pas de vous convaincre de quoi que ce soit, ni de discréditer vos croyances. Il vise seulement à vous partager mon avis et vous invite à la réflexion si vous le souhaitez. Bonne lecture!
L’être humain est à la recherche d’explications depuis la nuit des temps. Il nous faut fondamentalement comprendre, savoir et évoluer. Il faut oser requestionner ce qui semble établi pour découvrir autre chose. Pour aller plus loin, ce qui ne trouve pas d’explications fait peur et parfois la plus bancale des explications, la plus farfelue, est adoptée. Faute de mieux, souvenez-vous qu’il y a longtemps, il était admis par toute la communauté scientifique que la Terre était plate, que les orages étaient la manifestation concrète de la colère divine et que certaines espèces d’insectes pouvaient naître de la matière inerte, la génération spontanée quoi!
Il existe pourtant encore de nos jours des phrases toutes faites, des dictons qui font pratiquement l’unanimité et qui me font dresser les poils de la nuque façon chat devant un chien.
1. Il n’y a rien qui n’arrive pour rien.
Pardon? Il y a tout plein de choses qui arrivent pour rien, gratuitement, juste comme ça. J’ai plein d’exemples. Le cancer, ça arrive pour rien à des personnes gentilles, généreuses, des enfants, des criminels. Pour moi, il n’y a aucune raison à l’existence de la maladie, de la souffrance physique ou psychologique.
J’entends d’ici les remarques comme le cancer m’a appris la résilience, la combativité, le courage. Ça peut être vrai si tu survis, sinon c’est arrivé pourquoi ? On s’entend que la résilience et le courage peuvent s’apprendre autrement? La guerre arrive pour nous apprendre quoi ? La destruction d’un peuple pour un autre ne sert même pas à nourrir la mémoire collective car nous recommençons toujours la même erreur avec des armes de plus en plus puissantes, nocives et dangereuses. La seule justification que j’ai trouvée pour la famine est de permettre à nos parents de nous dire de finir notre assiette et de se trouver chanceux parce qu’il y en a qui meurent de faim dans le monde!
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2. Quand on veut, on peut.
Noooon! Il ne suffit pas de vouloir quelque chose très fort pour la concrétiser. La volonté est une force tranquille et puissante, je le reconnais. Parfois, malheureusement, on peut vouloir très ardemment et ne pas pouvoir malgré tout. Un blessé médullaire peut vouloir remarcher, se tenir debout, retrouver la sensation de ses membres, y mettre toute sa volonté, son énergie, sans jamais pouvoir y parvenir. Pourquoi ? Parce que la moelle épinière est sectionnée et qu’il n’est pas (encore) possible de rétablir ses connexions nerveuses. C’est une fatalité, that’s it! Il y a des choses que personne n’a le pouvoir de changer pour l’instant. Le pouvoir réside alors dans l’acceptation, la résilience et la transformation d’une fatalité en l’opportunité.
3. Dieu ne nous soumet qu’aux épreuves que nous pouvons surmonter.
Je peux vous nommer une pléthore d’épreuves qui ne sont pas surmontées par ceux qui en ont fait les frais. Les attentats, le terrorisme, la maltraitance, la démence Alzheimer. Les survivants de ces calamités ont certes surmonté l’épreuve physique, mais au prix de combien de souffrances psychologiques.
Cette souffrance qui ne se mesure pas, ne se compare pas, ne se quantifie pas, et qui parfois malheureusement ne se termine jamais. Si Dieu ne nous envoie que ce que nous pouvons supporter, il devrait revoir son système de classement à mon humble avis.
C’était la partie 1 des phrases qui m’irritent. Je vous promets une partie 2 bande de chanceux!
Allez plus loin!