Continuons sur notre belle lancée.
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
1. Tu ne peux pas donner ce que tu n’as pas d’abord reçu.
Cette phrase, lourde de conséquences, est porteuse d’une fatalité un peu désespérante.
Vous avez compris que ce proverbe fait référence aux valeurs humaines : aux sentiments, à l’affectif plutôt qu’aux biens matériels.
Par exemple, si durant l’enfance vos parents ne vous ont pas donné un environnement sécurisant, vous ne pourrez pas offrir à vos propres enfants un environnement sécurisant.
Alors donc, si ça s’arrête là, inutile d’aller plus loin ?
Je reconnais une part de vérité si nous admettons que l’être humain se développe et mature en reproduisant ce qu’il observe autour de lui.
Il est donc aisé de comprendre qu’un enfant ayant grandi dans l’instabilité et ne sachant pas de quoi son lendemain sera fait, est bien peu outillé pour cultiver son sentiment de sécurité.
Ça va de soi !
C’est à ce moment que le tout commence à m’énerver juste un tout petit peu.
Si notre réflexion se termine ici, nous oublions une caractéristique unique et fondamentale de l’être humain : le libre arbitre !
La possibilité de choisir autre chose pour soi-même !
Avec un peu plus d’efforts, de travail, probablement.
Mais c’est chose faisable, et c’est merveilleux !!
Ainsi, une personne pourra découvrir l’honnêteté même si elle grandit parmi les voleurs,
l’amour même si elle en a été privée.
Attention, l’inverse est également possible…
C’est ça, le libre arbitre !
2. La seule personne en qui tu peux réellement avoir confiance, c’est toi-même.
Imaginez un seul instant, un monde où tout le monde se méfie de tous,
où il faut d’abord présumer de la mauvaise intention d’autrui,
et où il n’est possible que de compter sur soi-même pour survivre.
Je suis épuisée juste d’y penser.
Je préfère envisager l’inverse.
J’aime à croire que les autres sont, à défaut de franche bienveillance,
tout au moins neutres à mon égard.
Je vous entends d’ici !
Cette pauvre femme croit vivre dans un univers peuplé de licornes, de fleurs et d’arcs-en-ciel.
La chute sera brutale.
Mais non, voyons !
Je n’accorde pas la même confiance à tous et chacun,
j’ai quand même un minimum de jugement !
Par contre, je préfère guérir d’avoir été trahie et déçue.
Je peux très bien me remettre et continuer ma vie.
Par contre, je me souviens très bien du lourd sentiment,
de l’amertume d’avoir été la traitre.
Croyez-moi, je guéris pas mal moins bien de cette blessure…
3. Pense plus à ça, ça va passer.
Cette phrase est remplie de bonnes intentions.
Il est vrai que la rumination de pensées envahissantes
ou de scénarios catastrophes n’apporte que très rarement d’effets bénéfiques.
En contrepartie, il est faux de croire que nous avons le contrôle de nos pensées.
Les pensées, elles, arrivent sans s’annoncer.
Elles ne sont parfois que de passage, parfois elles s’installent pour un peu plus longtemps.
Il est donc ardu de ne PAS penser à quelque chose.
Chers lecteurs, veuillez, svp, ne pas penser à un éléphant rose… Merci !
À cet instant précis, n’y a-t-il pas un pachyderme coloré qui gambade dans votre tête ?
Heureusement, nous ne sommes pas totalement à la merci de nos pensées.
Elles arrivent, et nous pouvons les chasser, les transformer, les apprivoiser même !
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