L’élément non-existant
Nous ressentons souvent des signaux corporels. Parfois, ils indiquent un besoin: se réchauffer ou se refroidir, manger, se reposer. D’autres fois, ils nous amènent à réaliser que quelque chose ne tourne pas rond dans notre corps et nous devons vérifier au cas où il s’agirait d’une maladie.
Il s’agit souvent d’un signal psychologique exprimé à travers notre corps: tension dans nos mâchoires ou dans d’autres muscles, un estomac instable, bégaiement, un mal de tête et bien plus encore. Évidemment, il faut d’abord exclure les causes physiques. Mais quand le médecin ne trouve rien et que le signal se reproduit, nous avons le sentiment que cela est lié à quelque chose que nous appelons «mon anxiété» ou «mon symptôme».
Sois dans l’action!
Nos attitudes à l’égard de ces signaux peuvent varier d’une personne à l’autre, ou d’un moment à l’autre. Nous pouvons avoir tendance à les ignorer. Parfois, ils disparaissent ou au contraire, se renforcent en ne nous laissant plus aucune autre alternative que de les reconnaître. Il arrive que ces symptômes suscitent notre colère. Cette colère peut être dirigée contre les symptômes, (pourquoi viennent-ils nous embêter?), ou contre nous-mêmes, pour leur avoir permis «d’entrer» et de nous déranger.
Certaines personnes peuvent adopter, souvent inconsciemment, des attitudes bienveillantes à l’égard des symptômes: «donner de la nourriture» à l’estomac pour calmer l’acidité, «masser» le muscle tendu, tenter de «raisonner» le mal de tête, «ce n’est pas le meilleur moment pour se présenter».
Écoute-moi
En général, les symptômes psychologiques dont nous parlons sont des signaux de notre corps qui nous indique que nous ne faisons pas ce que nous voulons, que nous essayons de nous mentir ou que nous faisons ce que nous ne voulons pas faire.
Considérer ces symptômes comme un avertissement, nous amène à nous arrêter une seconde et à nous rendre compte qu’il est dans notre intérêt de les écouter.
Les symptômes nous signalent que nous entrons dans une situation que nous n’aimons pas. Parfois, nous pouvons changer ce que nous faisons, mais même lorsque nous ne pouvons pas, il y a une grande différence entre faire quelque chose que nous n’aimons pas et faire quelque chose et essayer de nous convaincre que c’est bien, que nous aimons cela.
On peut parfois avoir du mal à écouter le message de certains de nos symptômes. C’est peut-être parce que les écouter impliquerait des changements auxquels nous ne voulons pas faire face ou parce que nous aurions à admettre que nous sommes sur la mauvaise voie et que nous ne voulons pas accepter cela.
Il peut même s’avérer effrayant de penser à se débarrasser des symptômes et de se rendre compte que la plupart de nos décisions sur notre avenir dépendent de nous.
La décision de changer nous appartient.